Peut-on continuer à recevoir des flots ininterrompus de touristes dans les années à venir ? Comment absorber le flux de centaines de milliers de personnes qui, de juin à septembre, prennent trois douches par jour alors que les réserves en eau sont de plus en plus basses, produisent 1,5 kg de déchets quotidiens par personne, polluent et causent d’importants dommages à la faune et la flore locale par inconscience ou par je-m’en-foutisme ?
Ne devrait-on pas, à l’image des viticulteurs des années 80-90 qui ont privilégié la qualité à la quantité, s’orienter vers un tourisme plus vert, plus respectueux, quitte à limiter la fréquentation estivale comme sont en train de le faire les Marseillais dans les Calanques ou les Varois sur l’île de Porquerolles ? Plus près de chez nous, à Valras, une tortue caouanne est venue cet été pondre ses œufs sur la plage, obligeant la commune et les associations de protection de la nature à prendre des mesures afin d’éviter une omelette géante…
Le tourisme durable : définitions et dates clés
L’éco-tourisme est principalement lié aux formes de tourismes pratiqués en milieu naturel. Les notions de préservation du milieu, d’éducation et de bénéfices socio-économiques locaux sont les éléments fondamentaux de cette activité touristique.
Le tourisme équitable concilie tourisme et amélioration de la condition de vie des communautés locales en les impliquant dans l’activité touristique pour qu’ils bénéficient des retombées économiques, le tout dans le respect de leurs mode de vie.
Le tourisme solidaire est directement associé à une notion de responsabilité, d’éthique et d’équité initiée par le touriste et le voyagiste qui participent à des actions locales de développement, de réhabilitation ou à des projets sociaux.
Le tourisme social, né dans l’entre-deux guerres notamment avec les congés payés, préconise le droit aux vacances et l’accessibilité au tourisme du plus grand nombre : jeunes, familles, retraités, handicapés, personnes aux revenus modestes.
