Réforme : le choix des élus

Réforme : le choix des élus

Nous avons demandé aux maires de la communauté d’agglomération Béziers-Méditerranée (CABM) et de la communauté de communes La Domitienne s’ils étaient pour ou contre CETTE réforme. Le contraste entre les deux intercommunalités est particulièrement criant : alors que sept des huit maires de La Domitienne se sont positionnés, les 2/3 de ceux de la CABM ont choisi de ne se prononcer, qu’ils soient dans la majorité de Robert Ménard ou non. Les enseignements à en tirer sont très intéressants puisque nous avons d’un côté La Domitienne avec des maires politisés et qui assument leurs convictions et, de l’autre, la CABM avec de nombreux maires apparemment sans opinion et qui affichent un prétendu apolitisme.

Les maires de la CABM

Le maire de Béziers et président de la CABM, Robert Ménard, a clairement affirmé son soutien à la réforme ajoutant même sur BFMTV le 5 mars dernier qu’il aurait été plus loin sur l’âge légal de départ tout en instaurant en plus une part de capitalisation. Au final, quatre sont pour (R. Ménard donc, B. Auriol, F. Solans, D. Ballester) et deux sont contre (C. Llop et R. Gely). À noter que certains auraient voulu pouvoir développer leurs arguments, ce que nous leur proposerons de faire dans un prochain numéro de Biterre. En attendant, la question était pourtant simple : « Êtes-vous pour ou contre CETTE réforme ? » Ceux qui se sont abstenus de répondre n’ont pas seulement fait preuve de manque de courage politique pour les uns ou de clarté pour les autres, voire les deux, ils ont aussi commis une erreur stratégique vis-à-vis de leur électorat qui aurait sûrement aimé connaître le positionnement de leur maire sur un sujet qui touche tout le monde.

Les maires de la Domitienne

Pour les maires de La Domitienne, l’affaire est moins complexe que pour la CABM : hormis Jean-François Guibbert, le maire de Lespignan qui a botté en touche, tous sont opposés à cette réforme.

Les parlementaires

La députée de la 6e circonscription de l’Hérault n’a pas pu, à cause du 49.3, voter la loi, mais comme son époux Robert Ménard, elle s’est exprimée publiquement sur le sujet. Il en ressort que si elle y est très favorable, elle se serait abstenue si le scrutin avait pu se dérouler parce que selon elle le projet présenté ne va pas assez loin. En effet, Mme Ménard, dont on sait l’attachement à la Patrie, mais aussi au travail et à la famille, aurait souhaité une réforme beaucoup plus libérale notamment avec l’instauration d’une part de capitalisation et une politique nataliste. Les sénateurs, eux, ont pu voter, et plusieurs fois même. Si l’ex LR Jean-Pierre Grand a dit oui, Christian Bilhac et Hussein Bourgi ont dit non. Quant à Henri Cabanel, ex-socialiste, s’il s’est abstenu par deux fois sur l’ensemble du texte, il a tout de même voté en faveur l’article 7, celui qui repousse l’âge légal de départ à 64 ans.

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