Les inégalités hommes-femmes

Les inégalités hommes-femmes

Où en sommes-nous des droits des femmes ?

Réduire les inégalités entre les femmes et les hommes est un objectif majeur de ce siècle. Certes, des politiques publiques sont mises en œuvre pour l’atteindre, mais la mobilisation doit se généraliser à l’ensemble de la population, dans tous les domaines, y compris au sein du foyer.

Dans leur vie professionnelle, les femmes subissent de nombreuses contraintes au travail qui non seulement ne permettent pas de construire une carrière dans de bonnes conditions, mais qui en plus privent le monde du travail de talents et de forces considérables. Si le taux d’emploi des femmes et leur rémunération étaient égaux à ceux des hommes, le PIB de la France bondirait de 6,9%. Certes, les inégalités se sont réduites jusqu’en 1990, mais depuis plus rien ! Les femmes travaillent, concentrées dans seulement 12 familles professionnelles sur 87, alors que depuis plus de 30 ans elles sont plus diplômées que les hommes. Presque la moitié des femmes occupant un emploi sont cantonnées dans quatre secteurs d’activité : la santé et les services sociaux, l’éducation, l’administration publique et le commerce de détail. De plus, elles occupent des postes moins qualifiés, moins valorisés, moins payés, avec des possibilités d’évolution moins importantes.

Une ville féministe est une ville qui a intégré la question du genre dans l’ensemble de ses politiques publiques. Cela veut dire non seulement construire des politiques spécifiques, par exemple avec la création d’un Observatoire des inégalités, mais aussi agir sur des domaines d’action comme l’aménagement urbain, le sport (avec un meilleur partage des équipements, mais aussi dans les grands évènements), dans la lutte contre la pauvreté, la santé, la petite enfance, la sécurité, les publicités sexistes, travailler à la conciliation des temps sur le mode « temps de travail/vie de famille »… Cela implique également d’être exemplaire en matière de « ressources humaines » et de traitement égalitaire des agent.es de la municipalité. Enfin, cela demande le courage de se positionner aux côtés des luttes des femmes dans le débat national, voire international. C’est important parce qu’une ville féministe est une ville ouverte d’esprit et bienveillante. 

Quelques chiffres clés

/ 27% des femmes ont subi des discriminations en raison de leur sexe.
/ 79% des femmes sont régulièrement confrontées à des attitudes ou à des décisions sexistes dans la sphère professionnelle.
/ 72% des tâches domestiques sont réalisées par les femmes. Elles y consacrent en moyenne 1h30 de plus par jour que les hommes (2h24 pour les hommes contre 3h52 pour les femmes).
/ Les femmes sont les premières à subir les temps partiels imposés (30,6% des femmes salariées contre 7,2% des hommes salariés) et les horaires de travail décalées.
/ Les femmes en France sont toujours payées 24% de moins que les hommes. 
/ Le montant moyen de la retraite des femmes est inférieur de 42% à celle des hommes.
/ Les femmes sont davantage touchées par la précarité et les plus jeunes par la pauvreté.
/ Les femmes vivent plus longtemps que les hommes, mais en moins bonne santé.
/ Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son partenaire ou ex-partenaire.
/ Les familles monoparentales sont essentiellement composées par les femmes.