Le CCAS, le bras armé social des communes

Le CCAS, le bras armé social des communes

On les appelait autrefois les bureaux de bienfaisance, institués par la Révolution Française. Ils ont pris depuis 1986 la dénomination de Centre Communaux d’Action sociale. Les CCAS, financés par la commune, sont des établissements administratifs qui ont en charge l’aide sociale facultative de la ville et qui supportent financièrement et techniquement certaines actions sociales en faveur des habitants.

Ils sont composés d’un président, le maire de la commune, et d’un conseil d’administration qui décide des orientations et des choix de la politique sociale locale. Ce conseil d’administration est formé d’élus locaux et de personnes compétentes dans le domaine de l’action sociale, nommées par le président. On y retrouve entre autres un re- présentant des associations de personnes handicapées, de personnes âgées ou encore des associations qui luttent contre l’exclusion.

Le but du CCAS est d’assister et soutenir les populations concernées en gérant des services utiles comme des crèches, des centres aérés ou des maisons de retraite. Dans le cadre de missions sociales légales, le CCAS s’investit dans des demandes d’aides sociales (logements sociaux, banque alimentaire, aide à domicile, assistance aux démarches administratives…) et les transmet le cas échéant aux autorités telles que l’ARS et la CAF, en charge de la prise de décisions.
Une telle institution est fondamentale dans la quatrième ville la plus pauvre de France. Or, à Béziers, le CCAS a subi une forte baisse de la subvention municipale en 2014-2015 avec une amputation de crédits de près de 365 000 Euros (à comparer avec les 800 000 euros versés chaque année à l’équipe professionnelle de rugby). De même, en décembre 2019, il a été décidé de proposer aux bénéficiaires du CCAS d’obtenir des aides financières supplémentaires pouvant atteindre les 1000 euros, soit trois fois le montant accordé jusqu’à présent, mais à la condition de donner de son temps à la ville. Cette initiative a été vivement contestée puisqu’elle a été vécue comme une façon de faire travailler des personnes à moindre coût sans véritable dimension d’insertion. D’ailleurs, elle ne figure pas sur le site du CCAS et n’a peut-être été qu’un effet d’annonce.
Enfin, on peut remarquer que ces derniers mois l’action sociale de la ville s’est surtout attachée à apporter de l’aide aux Ukrainiens touchés par la guerre, notamment par l’organisation de plusieurs grandes collectes. Un choix généreux mais peut-être aussi politico-médiatique.

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