Quand l’OAS importait la terreur

Quand l’OAS importait la terreur

Il en va ainsi de la mémoire qu’elle sélectionne les faits de façon subjective, consciemment ou non. Prenez le terrorisme par exemple  ; la simple évocation de ce mot renvoie aujourd’hui à une mémoire marquée par les attentats islamistes les plus récents, au point d’oublier que ce phénomène est loin d’être une nouveauté. Qui se souvient des attentats anarchistes de la fin du XIXème siècle ? En 1894, Sante Caserio, un jeune italien ouvrier-boulanger à Sète, assassinait le président de la République Sadi Carnot à Lyon. Plus près de nous, dans les années 60, on a également oublié un terrorisme venu du Maghreb, celui de l’OAS, et frappant directement notre région. Les défenseurs de l’Algérie française n’hésitaient pas à s’en prendre à leurs concitoyens et à tenter de faire basculer le pays dans la guerre civile. Montpellier eût le triste privilège de se voir décerner le titre de ville la plus plastiquée de France. Le domicile de Jean Bène, président SFIO du Conseil Général et maire de Pézenas, fut aussi la cible des tueurs en juillet 1961 et en mars 1962.

Béziers eût également son lot avec le plastiquage de la maison d’un membre du PSU (Parti Socialiste Unifié) le 2 mars 1962, et échappa de peu à un drame beaucoup plus terrible après la découverte du sabotage de la voie ferrée le 13 mai 1962.

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