Consommation : la décroissance

Consommation : la décroissance

Depuis une soixantaine d’années, la conjonction de plusieurs facteurs comme la santé, la sécurité routière, les conditions économiques ou l’évolution des attentes des consommateurs a conduit à une baisse de la consommation de vin de… 80%!!!
Quelques explications à ce phénomène.

Tout d’abord, les Français ont délaissé le vin de table pour se reporter vers le vin de qualité qui est passé entre 1960 et aujourd’hui de 10% à près de 80% de la consommation totale. On boit moins mais mieux et la culture du vin et l’éducation ont joué un rôle non négligeable dans cette évolution. Les consommateurs sont plus avisés, connaissent mieux les différents styles de vin, leur procédé de vinification, leurs qualités gustatives et de conservation ; ils sont donc plus sélectifs dans leurs choix.

Une autre raison qui peut expliquer la baisse de la consommation de vin, c’est le degré d’alcool. En effet, il n’est pas rare de nos jours de voir certains crus dépasser régulièrement les 13 voire 14 degrés, ce qui les rapproche des vins doux dégustés lors d’apéritifs comme le muscat ou le porto. Cela limite de fait leur consommation, d’autant plus que le taux d’alcool autorisé pour conduire est plus vite atteint. C’est pourquoi certains viticulteurs ont fait le pari de produire des vins allégés grâce à une technique de vinification en net progrès qui permet au consommateur de conserver une expérience gus- tative de bonne facture. La demande reste marginale, mais les ventes progressent doucement, surtout à l’export. Et puis, avec des vins aux alentours de 9°, cela permet de se rapprocher du taux d’alcool contenu dans les bières artisanales qui sont devenues en quelques années de sérieux concurrents aux vins d’aquí.

Enfin, la baisse est aussi tout simplement due à un changement de paradigme concernant l’hygiène de vie, no- tamment chez les jeunes qui privilégient les boissons non alcoolisées.

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