Responsables des Editions du Mont à Cazouls-lès-Béziers.
Jacqueline et Robert Taurines, pourriez- vous vous présenter ainsi que votre maison d’édition ?
Créées en 1994 par Jacqueline et Robert Taurines, les Éditions du Mont se déclinent comme l’artisan-éditeur. Nos ouvrages sont distribués en France, Suisse et Belgique. Nous sommes référencés auprès des Fnac, etc. et nos publications sont représentées par nos diffuseurs en France et dans les pays francophones. Chacun de nos livres est élaboré au plus près avec les auteurs dans nos 13 collections. Aujourd’hui, près de 140 livres qui vont du régionalisme à l’universel composent l’essentiel de nos collections. Chaque livre est une occasion de rencontres et de proximité avec les lecteurs. Les parutions sont liées à des conférences et à des expositions.
Comment décririez-vous le monde du livre en général et en Biterrois en particulier ?
Le monde du livre est depuis peu entre les mains de grandes entreprises. Les systèmes de distribution-diffusion pénalisent les petites et moyennes structures. Les librairies disparaissent et ne laissent que peu de place aux éditeurs en région.
Le livre en Biterrois reste une page à écrire. Il semblerait que le lectorat biterrois reste encore une affaire un peu confidentielle. Aujourd’hui Montpellier, ville universitaire, Narbonne la Romaine et Sète sont des villes où des librairies sont créées ; Béziers a peut- être perdu ses institutions culturelles et une poignée de passionnés au sein d’associations et de la Société Archéologique anime ce que l’on doit à l’histoire locale.
Comment le milieu du livre a-t-il évolué ces dernières années ?
Le milieu du livre résiste assez bien dans l’édition papier. Il y a toujours une énorme production nationale qui sature le marché. Les 3 ou 4 grands groupes éditoriaux dont Hachette sont en position de quasi monopole et la petite édition souffre d’un manque de visibilité dans les médias et dans les librairies dont le fonctionnement est autocentré sur les best-sellers mis en avant par la presse parisienne.
Que faudrait-il faire autour du livre dans le Biterrois ?
Béziers n’a pas su créer intra-muros un salon du livre en synergie avec les établissements scolaires, bien nécessaire pour servir de passerelle aux nouveaux lecteurs peu habitués à pousser la porte des librairies.
Que pourraient faire les pouvoirs publics pour soutenir la production éditoriale locale ?
Nous sommes membres de « Livre et Lecture en Occitanie » ce qui implique une charte de travail rigoureuse en synergie avec la Région. Celle-ci étudie des aides ponctuelles sur certaines publications. Quelques communes au courant des difficultés de l’édition en Région réalisent des acquisitions d’ouvrages en rapport avec la culture locale.
Quels sont vos projets à venir ?
Nous avons en chantier pour cette fin d’année un livre sur les mousquetaires, d’après Alexandre Dumas, à travers les blasons et dictionnaires des personnages réels et fictifs de ce merveilleux ouvrage, ce qui devrait ravir les passionnés d’histoire ; puis un ouvrage illustré de cartes postales et autres documents sur la grande époque du vin en Biterrois, dans lequel les auteurs développent les richesses de notre terroir, la beauté des spectacles lyriques initiés par Castelbon de Beauxhostes ; enfin un dernier pour cette fin d’année se construit chez notre graphiste sur « Le parler Agathois », langue en voie de disparition. Il sera richement illustré de photographies. Pour 2022 : quelques projets seront mis en chantier dès le printemps. Mais chut, les projets 2022 sont secrets…
www.editionsdumont.com
