La mobilité, un enjeu fondamental des jeunes des communes périurbaines.

La mobilité, un enjeu fondamental des jeunes des communes périurbaines.

Mettons-nous dans la peau d’un adolescent de l’agglo qui veut aller flâner dans Béziers. Prenez un Coulobrais qui doit prendre le bus pour s’y rendre : trois départs dans la journée, de 9h00 à 17h00, du lundi au samedi avec seulement deux retours possibles au maximum. En effet, en prenant le premier bus à 9h06, seuls deux créneaux horaires sont proposés pour rentrer à Coulobres, uniquement l’après-midi. En prenant le bus de 14h46 pour une arrivée à Béziers à 15h14, il n’y a plus qu’un seul retour possible avec un départ à… 16h31 !!! Quant au bus de 16h56, il oblige à passer la nuit à Béziers ou à rentrer par ses propres moyens. Le service est important, et coûteux, dirait un gestionnaire… Dans ces conditions, comment imaginer une véritable vie sociale de la jeunesse et son accès aux services de la ville centre ? Pas de cinéma l’après-midi et encore moins le soir, pas de spectacles. Cela signifie le besoin impératif d’avoir un accompagnateur véhiculé pour la moindre activité. Alors qu’un ado ne rêve que de s’émanciper, il a un fil à la patte permanent. Encore que dans notre cas nous parlons de communes situées dans la première couronne, avec 30 minutes de trajet maximum. D’une certaine façon, nos jeunes ruraux et périurbains sont assignés à résidence ce qui pose de nombreuses questions en termes d’ouverture et de brassage social et culturel. L’inégalité avec des jeunes vivants dans les grandes villes est criante et il est plus que temps de solutionner cette véritable problématique.