En étant devenu le club emblématique de l’ovalie hexagonale ces 30 dernières années par sa constance, ses nombreux titres et son jeu de mouvement porté vers l’offensive, l’image de marque du Stade Toulousain a largement dépassé les frontières de la ville Rose. Sa notoriété est évidemment un atout majeur qui génère des retombées non négligeables en termes touristiques et économiques pour la métropole haut-garonnaise. Avec un budget dépassant les 35 millions d’euros principalement construit sur l’économie réelle, une centaine de salariés - effectif professionnel compris - et un stade de 19 000 places qui lui appartient, il constitue un exemple presque unique dans le rugby professionnel français. La « SASP Stade Toulousain Rugby » tire environ la moitié de ses ressources de fonds apportés par plus de 300 sponsors, ce qui la met à l’abri de la défection brutale d’un ou plusieurs partenaires contrairement à d’autres clubs soutenus par un seul et unique mécène. L’autre moitié provient des droits de diffusion télévisuels et des recettes liées au merchandising générées par la brasserie, la billetterie et la vente de produits dérivés, mais cette année, ces dernières ont été réduites à peau de chagrin par la crise liée au coronavirus. Quant au montant des subventions publiques, elles ne représentent guère plus de 1% de son budget contre environ 20% pour l’ASBH. Le club est également régulièrement cité en exemple pour sa politique de formation extrêmement performante à l’image de ce qu’ont pu être celles de Béziers et de Narbonne dans les années 70-80. Une formation qui lui permet d’éviter de recruter à prix d’or une armée de mercenaires grâce à l’intégration massive de joueurs issus des filières de formation (JIFF), parmi les meilleurs de France, dans son équipe fanion. Ceux-ci représentent aujourd’hui 71% de son effectif professionnel auxquels est associée une poignée de stars internationales. Et non pas l’inverse.