Conclusion

Conclusion

L’expression dit que parfois le mieux est l’ennemi du bien. Sur le papier, le rassemblement des communes, la planification sur des territoires immenses, la concentration des pouvoirs dans des institutions comme les agglos ou les métropoles sont des choix rationnels et logiques. Mais nos territoires ne sont pas des tableaux Excel ni des graphiques statistiques. Il y a des gens qui y vivent avec des besoins et des désirs d’avenir… Or, les décisions de plus en plus verticalisées auxquelles sont confrontés nos concitoyens heurtent à la fois la valeur d’égalité qui a été au cœur de l’aménagement territorial français depuis des lustres et le principe démocratique.

La commune, qui était au cœur de ce dispositif, semble vouée à disparaître alors même que l’insti- tution est plébiscitée par les citoyens. Ce n’est donc pas un hasard si c’est dans ces territoires, injustement qualifiés de périphériques, que se concentre sous diverses formes une colère qui s’exprime tantôt avec un gilet jaune, tantôt par l’abstention et tantôt par un vote nauséabond. Dans le passé, « il ne fallait pas désespérer Billancourt » ; il semble bien qu’aujourd’hui il faille rendre espoir aux oubliés et aux invisibles, si proches et pourtant si loin de la République.

Laisser un commentaire