Climat et mobilités

Climat et mobilités

Affronter le changement climatique implique des réponses de long terme mais aussi des mesures qui peuvent avoir des effets concrets immédiats et qui sont à portée des collectivités locales. Les agglomérations et les municipalités peuvent mettre en place des politiques publiques qui permettent de réduire les principaux postes émetteurs de CO2 ; on pense bien sûr aux transports. Dans des espaces périurbains voire semi-ruraux tels que le grand biterrois, l’usage de la voiture est une obligation sous peine d’assignation à résidence. Sur un territoire où la croissance démographique est forte et où il n’est pas rare de voir une famille utiliser un ou deux véhicules, parfois plus, la question des mobilités représente un enjeu écologique absolument fondamental. Dans ce contexte, la densification des transports en commun tant au niveau du nombre de lignes que de la fréquence des rotations permettrait de retirer des véhicules de la circulation et de limiter les émissions. Il s’agit aussi d’un enjeu social, encore plus aigu dans le contexte actuel. Les transports représentent, en effet, une part importante du budget des ménages (18,5% en moyenne, selon l’Insee).

Pour soulager les ménages, plus d’une trentaine de villes en France proposent d’ores et déjà la gratuité des transports en commun. À cela s’additionne la création de zones de stationnement et de covoiturage en périphérie des grandes villes connectées aux lignes de transport. Or, en Biterrois rien de tout cela n’est mis en place. La gratuité des transports n’est pas à l’ordre du jour et, pire encore, à contretemps de la tendance générale de nouveaux stationnements sont créés dans l’hyper-centre, pour essayer de le ressusciter. Ainsi, au moment, où l’on cherche à réduire le nombre de véhicules dans les centres-villes voilà qu’à Béziers on édifie un immense parking silo place de Gaulle en supprimant au passage quelques arbres. Or, en lien avec le centre multimodal qui doit être édifié autour de la gare SNCF et en prévision d’une extension des zones à faible émission (ZFE), une réflexion globale sur la gestion des mobilités à l’échelle du bassin biterrois s’impose. Cela est d’autant plus important que la croissance démographique de la région ne fera qu’augmenter l’afflux de véhicules dans un espace dont les grands axes ont été percés au XIXe siècle et qui ne sera plus en capacité de les absorber. Les embouteillages persistants sur les rocades les plus récentes de notre ville devraient nous convaincre de saisir ce problème à bras-le-corps.

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